Mémoire & traumatisme
TRANSMISSION DU TÉMOIGNAGE MÉMORIEL
Dans le cadre d’un partenariat entre l'association Ibuka et la Ligue de l'Enseignement, ces interventions permettront à des rescapés du génocide rwandais de témoigner dans les classes des grandes villes françaises.
Le projet présenté à l’Accélérateur vise à évaluer l’impact des interventions en vue de leur essaimage.
© Marion Pouliquen
Les objectifs de l'étude d'impact du projet
Cette étude a pour objet deux sujets : les rescapés du génocide et les lycéens. En effet, on s'intéresse ici aussi bien à la mémoire individuelle, traumatisée par un évènement de la vie, et la mémoire collective à travers la transmission intergénérationnelle.
Pour se faire, les spécialistes ont réuni 10 rescapés du génocide contre les Tutsi au Rwanda, un psychologue, une équipe pédagogique et une classe dans les lycées, localisés en Île-de-France et en Rhône-Alpes.
Le projet soutenu par l'Accélérateur consiste en l'étude de ces témoignages et des comptes-rendus des psychologues pour mieux appréhender le lien entre mémoire et traumatisme, mais également pour en évaluer l'impact sur la transmission de ce traumatisme vers un public jeune.
© Marion Pouliquen
transmission des mémoires : qu'est-ce que c'est ?
des rescapés de génocide
face à des lycéens
Des classes de terminale des lycéens d'Île-de-France et de Rhônes-Alpes vont accueillir des intervenants au passé douloureux : des personnes rescapées du génocide contre les Tutsi au Rwanda.
L'objectif de cette intervention est de transmettre ce passé pour que les générations futures ne l'oublient pas. Ce travail de mémoire permet aussi aux personnes victimes de ce traumatisme d'en parler, une étape majeure dans le processus thérapeutique.
© Marion Pouliquen
Un suivi psychologique
sur la durée
Tout au long de l'étude, les personnes rescapées seront suivies psychologiquement par Amélie Schafer, psychothérapeute rwandaise spécialisée sur le psychotraumatisme du génocide et membre du comité scientifique chargé du suivi de l’étude.
A la fin de l'étude, l'objectif est de déterminer les forces, les capacités et les potentielles fragilités des rescapés face à ce travail de mémoire pour leur offrir un accompagnement approprié dans la durée.
Pour les lycéens, un atelier artistique collectif est organisé à la fin du témoignage pour restituer ce qu'ils ont appris sur l'histoire du génocide perpétré contre les Tutsi et surtout sur l'échange avec la personne rescapée.
© Marion Pouliquen
Le génocide du rwanda
Du 7 avril 1994 au 17 juillet 1994
800 000 à 1 000 000 de morts
Oppose les Tutsi, exilés souhaitant revenir au Rwanda, et le pouvoir rwandais constitué de Hutu.
La reconnaissance
de ce génocide
8 novembre 1994 : création du Tribunal pénal international pour le Rwanda par le Conseil de Sécurité de l'ONU pour juger les personnes coupables du génocide contre les Tutsi.
Malgré cette reconnaissance internationale par le biais de l'ONU, la négation de ce génocide est encore très présente dans le monde.
Le mot de la coordinatrice
« L’étude cherchera principalement à mesurer l’impact sur le rescapé de cette mise en récit de souvenirs traumatiques tout en identifiant les spécificités qui sont liées au cadre spécifique de sa mise en œuvre c’est-à-dire le témoignage face à un jeune public en milieu scolaire. »
Chloé Créoff
Coordinatrice du projet à la fédération de Paris
de la Ligue de l’enseignement
Le porteur de projet
Association d’éducation populaire, initiée en 1866, la Ligue de l’enseignement regroupe 1.6 million d’adhérents au sein de 30 000 associations affiliées.
Elle accompagne les jeunes et les enseignants à travers 4 domaines d’action :
-
l’éducation,
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la culture,
-
les vacances,
-
le sport.
Elle est notamment le premier organisateur de colonies de vacances.
Pour aller plus loin
Si vous souhaitez en savoir plus sur l'action de la Ligue de l'Enseignement et l'association Ibuka, rendez-vous sur leur site internet respectif :